En 2025, les dysfonctions sexuelles continuent d’être un sujet sensible, mais essentiel au bien-être des Canadiens et Canadiennes. Qu’il s’agisse de troubles du désir, de l’érection, de l’orgasme ou de douleurs sexuelles, ces problématiques touchent un grand nombre d’adultes au pays. Pourtant, elles demeurent largement taboues. Cet article fait le point sur les dernières données scientifiques et les ressources disponibles au Canada.
Prévalence au Canada : des chiffres à ne pas ignorer
- Chez les femmes : Environ 43 % des Canadiennes déclarent avoir vécu au moins une forme de dysfonction sexuelle au cours de leur vie (diminution du désir, anorgasmie, douleurs). Ces chiffres sont comparables à ceux observés dans d’autres pays développés.
- Chez les hommes : Près de 31 % des hommes canadiens sont concernés, avec des troubles fréquents comme la dysfonction érectile ou l’éjaculation précoce. L’incidence augmente avec l’âge, mais touche aussi les jeunes adultes.
Les facteurs de risque spécifiques au contexte canadien
- Stress et santé mentale : L’augmentation de l’anxiété, des troubles de l’humeur et du stress professionnel affecte directement la vie sexuelle. Le climat social post-pandémie reste un facteur aggravant.
- Problèmes d’accès aux soins : Les délais d’attente pour consulter un professionnel de la santé sexuelle peuvent être longs, surtout en régions rurales ou pour les francophones hors Québec.
- Vieillissement de la population : Le vieillissement accéléré des Canadiens accroît la prévalence des troubles sexuels liés à des maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires).
Principales dysfonctions rencontrées
- Chez les hommes : dysfonction érectile, baisse du désir, troubles de l’éjaculation
- Chez les femmes : manque de désir, sécheresse vaginale, douleurs pendant les rapports, difficulté à atteindre l’orgasme
Solutions et ressources au Canada
- Clinique de santé sexuelle : disponible dans toutes les grandes villes (ex. : CLSC au Québec, centres de santé communautaires en Ontario)
- Thérapeutes sexuels accrédités : répertoire accessible via AATSS (Association des thérapeutes en sexologie du Canada)
- Médicaments disponibles : traitement de la dysfonction érectile, hormonothérapie, traitements lubrifiants sur ordonnance ou en vente libre
- Programmes d’éducation sexuelle pour adultes : de plus en plus présents dans les CLSC et organismes communautaires
Briser le tabou : un enjeu de santé publique
Selon plusieurs études canadiennes, moins de 30 % des personnes souffrant de troubles sexuels consultent un professionnel. La peur du jugement, le manque d’information et l’absence de discussions ouvertes sont les principales barrières.
Des campagnes de sensibilisation récentes, notamment au Québec et en Colombie-Britannique, encouragent à parler de sexualité sans honte et à consulter rapidement en cas de gêne persistante.
Conclusion
Les dysfonctions sexuelles au Canada sont fréquentes, mais pas une fatalité. En parler, s’informer et consulter sont les premières étapes pour retrouver une vie sexuelle épanouie. En 2025, la science, les professionnels et les ressources sont là pour accompagner chaque individu avec respect et efficacité.